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Message par BUZZ Mer 13 Oct - 11:14

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Message par Laurent Mer 13 Oct - 20:35

Comment choisir sa pagaie ?

- La taille : Il vous suffit de vous fier à notre table de tailles. Sachez que c’est en moyenne votre taille x 1.12. Ce coefficient est à ponderer ou à majorer fortement en fonction de votre niveau, de votre style, de votre gabarit et des conditions (consultez la page Paddle Size des How To pour plus d’infos).
Sachez qu’en effet il n’est pas rare que des SUPers aient plusieurs pagaies différentes en fonction des conditions et de ce qu’ils veulent faire. Utiliser une pagaie plus courte dans des conditions de vent on shore ou de vagues très creuses est un vrai plus par exemple.
Une pagaie plus courte sera très maniable et peu puissante. Une pagaie plus longue sera vraiment genante au surf, physique à tirer et augmentera fortement le row.

- Les formes de pales : Elles sont très importantes. Pour un débutant, une pagaie symétrique (face avant et arrière indéfinies) est indispensable. En effet, c’est déjà compliqué de tenir de bout, si en plus il faut sans arrêt se demander si la pale est dans le bon sens, c’est vite pénible. Ensuite, les reflexes se mettent en place et vous pouvez passer sur une pale asymétrique.
Attention, avec une pagaie symétrique, il n’y a pas d’angle entre le shaft et la pale. Si vous ramez trop loin derrière vous, derrière vos pieds, vous allez vous casser le dos pour rien. Vous allez en effet soulever de l’eau au lieu de la pousser pour vous propulser.
Pour un confirmé, une pale asymétrique offre un vrai confort au surf avec un appui très en glisse et une grande maniabilité. Le drive obtenu avec la pagaie est lui aussi de bien meilleure qualité. En balade ou en longue distance, une pagaie asymétrique sera beaucoup plus propulsive et vous donnera plus d’équilibre. C’est une aide précieuse pour ne pas fatiguer inutilement.

- L’accroche : En effet, entre une pagaie ultra fluide et une pagaie plus "rugueuse", les différences sont énormes que ça soit à la rame, en attente au pic ou en surf.
Certains shapes "retiennent" l’eau comme si elles s’y accrochaient. Se sont souvent des formes taillées à la hache ou à l’intrado très creux.
Une pagaie de ce type, très accrocheuse, apporte un confort énorme dans les conditions imparfaites. Elle offre un ajout de controle dans l’appuis dans toutes les situations. C’est top en attente car on peut vraiment s’y tenir pour garder l’équilibre, elle est solidement ancrée dans l’eau. En surf, le bottoms sont plus sûrs et les survitesses sont mieux gérées. A l’extrème, elle va peut être rebondir à très hautes vitesses ou vous tirer en arrière. A la rame, la voilure plonge moins vite dans l’eau et on récupère de la stabilité et de la projection en avant dans le clapot, là où on aurait tendance à rester sur les talons sinon.
Une pagaie très fluide sera idéale en surf. Elle ne vous freine presque pas, elle glisse de folie. A la rame, elle a une sortie d’eau magnifique et légère, super agréable. En attente, c’est ultra réactif. Revers de la médaille, dans le clapot elle est moins fiable. Elle glisse trop. Du coup votre poids est essentiellement sur la planche donc vous faites des fautes de rail car un SUP se drive avec du poids dans la pagaie. Mais si celle ci fuit sans cesse, vous ne pouvez plus être dessus.
Quand on parle de quiver de pagaies, l’éventail des choix est infini et passionnant. Combinez ces possibilités avec celles d’un quiver de boards et ça devient science po... Mais la performance est à ce prix.

- Les matériaux sont importants. Un débutant devra rechercher une pagaie relativement lourde car le poids apporte de l’équilibre de la même façon que la perche du funambule. Un modèle en aluminium est donc tout à fait adapté.
Un confirmé va chercher de la fréquence, de la maniabilité en main, du dynamisme, donc un produit léger et nerveux du type composite (fibre, carbone ou mixte).

- la dynamique : La matière des pales est plus cosmétique que réellement différenciante. Une pale en plastique de base est presque aussi performante à forme égale qu’une pale fibre.
La différence se fait sur la rigidité du profil. Un profil plastique bien conçu se déforme peu mais nécessite des renforts de structure grossiers qui pénalisent la glisse en surf. En même temps ils créent une accroche qui stabilise les débutants.
La différence cruciale est au niveau de la jonction voilure/shaft. C’est bien souvent celle ci qui donne l’impression d’avoir une pagaie rigide ou souple en mains. Elle détermine en effet la transmission de l’énergie du shaft à la voilure. Une légère souplesse mais avec de la dynamique apporte une meilleure accélération. Une rigidité totale apporte une grande efficacité en longue distance.
La matière des shafts est cruciale. Un shaft en aluminium est souple et agréable sans être très performant. Un shaft en fibre est tonique et au top de l’efficacité.
Il est d’usage d’utiliser la comparaison suivant. Elle est très shématique mais elle donne des repères assez justes. On dit souvent que lorsqu’on plie un tube des matières suivantes : 1/ l’aluminium met 4 fois plus de temps à revenir en position initale que le carbone. 2/ la fibre de verre met 2 fois plus de temps à revenir en position initaile que le carbone.
C’est très idéalisé mais ça donne un ordre de grandeur des différences de dynamique entre les matériaux.
Attention, vous savez qu’une fibre (de verre, de carbone, de Kevlar etc...) est tissée. On met un certain nombre de fibre dans un sens, un autre dans un autres etc... Le grand classique est 50% de fibre dans un sens et 50% dans l’autre. Mais on peut faire de l’Uni-Directionnel (UD) jusqu’à 90%/10% par exemple. On peut aussi avoir plusieurs axes. C’est ainsi que l’on travaille sur la technologie Highteck GONG pour avoir des caractéristiques mécanique au top. Sur une pagaie, c’est pareil. Alors notez qu’entre un 50/50 de carbone et un 90/10 de verre bien positionné, les résultats mécaniques seront différents mais bien plus proches que dans le cas d’une utilisation d’un même tissage.
Encore une fois, c’est la compétence du fabricant qui va faire que le produit sera très bon.

- la solidité : Les qualités de résistance des différents matériaux sont fondamentales. Ainsi l’aluminium est solide mais il est lourd lorsque pour moins de poids on obtient la même solidité avec de la fibre de verre et pour encore moins de poids avec du carbone.
Attention, il faut bien différencier la solidité à la cassure due à la flexion, celle cont on parle souvent (paragraphe ci dessus), et la solidité aux chocs, celle qui est la plus mise en jeu à l’eau.
Dans le cadre de la solidité aux chocs, les rapports s’inversent totalement car le carbone est très "cassant", très sensible au chocs, la fibre de verre un peu moins et l’alu presque pas.
Il faut ensuite bien prendre en compte le role de la résine qui est un liant dans la fabrication mais qui est surtout un transmetteur d’énergie d’une fibre à l’autre une fois en forme. Ses qualités mécaniques ou de transmission mécanique sont primordiales.
En fait, d’une manière très générale et sans rentrer dans les détails, une résine époxy commence à perdre ses qualités techniques à partir de 30° au dessus de sa température de séchage. En gros, si on fait une pagaie par 20°, elle va commencer à se "ramollir" à partir de 50°. Attention, il s’agit de la température de la matière qui peut être bien supérieure à celle de la température ambiante. On a ainsi relevé des températures de plus de 90° dans les stratifications de pagaies par seulement 30° à l’ombre !!!
On s’aperçoit donc qu’il faut systématiquement protéger son matériel des rayonnements. Et même pour 5 minutes car ça va très très vite !
La solution pour faire des produits qui résistent est de les cuire par tranche de 20° supérieurs au séchage ceci par étapes de 12/24h jusqu’à atteindre des températures de résistances optimum. MAIS, si on arrive à cuire une pagaie jusqu’à 60° par exemple, vous constatez qu’on arrive toujours aux limites mécaniques en cas de forte exposition à la chaleur.
Alors entre faire une pagaie qui va couter une fortune (temps de travail énorme) et bien protéger sa pagaie, il faut surtout en prendre grand soin et respecter les règles suivantes :

- toujours à l’abris de la lumière directe, y compris celle de la lune pour d’autres raisons (jaunissement, craquelures).
- ne jamais donner des chocs à votre pagaie, ceci est surtout valable hors de l’eau, du type elle tombe sur un angle de trottoir...
- éviter de tomber shaft vertical car la planche ou vous pouvez casser le shaft en deux bien plus facilement que dans toutes les situations à plat.

Tout est donc affaire de compromis. D’où la nécessité de s’adresser à de vrais connaisseurs du SUP, qui vivent ce sport unique.

- FAQ :
"J’utilise actuellement une pagaie alu/plastique et j’aimerais passer à autre chose. Je pensais prendre une pagaie en bois pour son charme et pour mon dos mais vu le SAV et les risques de casse ça me fait peur ; peux tu me conseiller, j’ai lu que les pagaies carbone sont très bien mais peuvent faire mal au dos ? J’utilise mon SUP principalement pour le surf et peu pour la balade."
Voici la réponse de l’Ours :
"Pour les pagaies, on lit tout et n’importe quoi !!!
Voici une analyse des facteurs dans leur ordre d’importance décroissant :
1/ Le premier facteur de traumatisme est l’intensité de pratique : si tu rides peu ou sans surexcitation, il n’y a aucun risque sauf si tu as déjà un souci à la base.
2/ Le deuxième facteur est lié à l’usage d’une mauvaise taille de pagaie : une pagaie longue sollicite fortement l’avant de l’épaule et la nuque, une pagaie courte sollicite fortement le milieu du dos et les lombaires.
3/ Le troisième facteur est la monotonie des usages : si tu fais toujours la même session avec le même matériel, tu vas droit à la tendinite. Il faut varier les attitudes, les parcours, les conditions et surtout changer de pagaie. Avoir deux pagaies n’est pas un luxe car ça permet de vraiment mieux s’adapter aux conditions, de varier tes postures et tes efforts, et si tu en casses une tu peux quand même aller rider !
4/ Le quatrième facteur est le shape de la voilure : selon le shape de ta pagaie, elle va sortir plus ou moins légèrement de l’eau, elle va te demander plus ou moins d’efforts, plus ou moins de concentration, t’offrir plus ou moins d’équilibre. Tout ceci va conditionner tes postures et tes efforts. Par exemple, si tu as mal aux genoux, passes sur une pagaie avec un gros volume de voilure et tu auras une attitude bien plus stable et donc moins d’efforts dans les segments inférieurs. Surprenant !
5/ Le cinquième facteur est la jonction voilure/shaft : cette jonction peut être un point dur ou l’inverse. C’est elle qui donne la transmission d’énergie du shaft à la voilure. Bien souvent les gens trouvent que des pagaies sont rigides alors que le shaft est souple mais que cette jonction est raide. Il faut donc bien gérer ce flex et son dynamisme. Avoir un peu de flex mais un fort dynamisme aide vraiment au take off (accélération) par exemple mais est très pénible sur des longues distances.
6/ Le sixième facteur est l’assemblage : la qualité d’un matériau est sans effet s’il est mal assemblé. En composite moderne, c’est flagrant. Tout le secret d’une bonne maitrise technologique d’un produit composite réside dans la parfaite maitrise de la combinaison des matières, dans la qualité des méthodes d’assemblage, dans la compréhension et la gestion des contraintes mécaniques. C’est un vrai travail de spécialistes.
7/ Le septième facteur est la matière utilisée : le carbone a des qualités indéniables, tout comme le bois, la fibre, les différentes résines etc… etc… Il ne faut surtout pas tomber dans les excès et les stéréotypes. Le carbone ne fait pas plus mal qu’autre chose à condition que son utilisation soit faite correctement et que tu sois bien conseillé par rapport à l’usage que tu en auras. Idem pour le bois qui ne casse pas plus qu’autre chose s’il est bien assemblé et choisi. Bref, c’est avant tout la compétence du fabricant qu’il faut juger. La matière n’est que ce qu’elle est. Un bon fabricant qui comprend ce qu’il fait aura toutes les chances de sortir des produits fabuleux.

Donc prends bien en compte ces éléments et questionne les gens sur ces points précis. Tu verras vite si on te raconte des salades ;-)"
Laurent
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Message par Laurent Mer 13 Oct - 20:39

Nous vous recommandons de choisir les tailles de vos pagaies suivant la charte de correspondance ci-dessous.
Voici quelques conseils complémentaires :
- Généralement, un petit gabarit sera plus à l’aise dans la partie haute de la fourchette de la charte. L’inverse pour un grand.
- Une pagaie plus courte par rapport à cette recommandation apporte plus de maniabilité en surf car elle permet de mettre plus d’angle à la planche dans les courbes et de réduire les rayons de courbes en raccourcissant la distance au point d’appuis.
- Dans les vagues creuses, il faut rider des pagaies plus courtes pour réduire les rayons de virages, être plus proche de la paroi dans les tubes et pouvoir la manier plus vite et avec moins d’inertie.
- Une pagaie courte demande plus de fréquence de rame mais épargne les épaules.
- Une pagaie plus courte est aussi recommandée pour des planches plus courtes et moins épaisses que les planches de débutants. La fourchette donnée ci dessous est valable pour une planche de 12’ assez épaisse type NFA. Il faut retrancher environ 3 à 5 cm par pied en moins. Par exemple, un SUPer de 1.85 m ridera en 200 cm sur une 11’ à 12’, en 195 sur une 10’, en 190 sur une 9’, en 185 sur une petite planche inférieure à 8’. Il est donc fréquent de ramer avec une pagaie de longueur égale à sa taille lorsqu’on ride sur des planches très courtes et dans des vagues creuses.
- La longueur de la pagaie est aussi liée au rapport taille du rider / largeur de la planche. Un petit a donc besoin d’une pagaie proportionnellement plus grande quand il utilise un SUP standard. Inverse pour un très grand qui diminuera la longueur de pagaie relative. En effet, plus on est grand et plus on peut ramer au dessus du rail. Le shaft est moins en X par rapport à la verticale et on a donc naturellement moins besoin de longueur. Un petit (ou quelqu’un qui utilise une planche très large) aura besoin de plus de longueur pour "faire le tour" de la planche car le shaft sera forcément en X. C’est par exemple ce que l’on constate quand on ride des planches très très courtes et larges. Comme elles sont courtes on a tendance à prendre une pagaie plus petite mais c’est sans compter avec la largeur qui impose de rester assez long.
- Une pagaie courte est idéale pour les conditions ventées, surtout le on shore.
- Une pagaie courte offre des parcours de voilure plus courts. Il faut donc ramer plus violemment. C’est très efficace sur de courtes distances mais dur pour le dos à la longue.
- Une pagaie longue évite les coups dans les rails de la planche quand on débute.
- Une pagaie longue fait moins mal au dos aux débutants car ils sont obligés de ramer avec une attitude bien droite. En revanche, s’ils vont chercher trop loin derrière en fin de mouvement, ils auront plus mal au dos... Rappelons qu’on rame du nose à ses talons, rarement derrière.
- Une pagaie longue apporte des appuis forts et de la puissance au démarrage.
- Une pagaie longue apporte de la stabilité car elle favorise des appuis longs et parce qu’elle est plus lourde.
- Une pagaie longue force plus sur l’avant de l’épaule, les pectoraux, les portions hautes des trapèzes et donc la nuque. Veillez à ramer proprement et bien vous étirer et vous hydrater pour éviter les soucis. Pensez aussi à baisser les épaules quand vous ramez car avec une pagaie longue on a tendance à hausser les épaules et reporter les efforts sur la nuque.
- Plus une pagaie est longue plus elle renforce le "row effect", donc plus il est difficile de ramer droit sans changer de main.
- Il faut impérativement avoir plusieurs pagaies dans son quiver : pour palier à une casse et pour s’adapter aux conditions et économiser ses épaules.

- La matière de la pagaie n’a pas ou peu d’influence sur la taille préconisée.
Eléments de réflexion :

Voici quelques points de réflexion qui peuvent vous apporter des éléments. Texte issu des propos de Patrice Guénolé sur le forum GONG SUP.
"A mon sens, l’avenir ne va pas que dans un sens. Bien au contraire, l’avenir est très multiple au sujet des pagaies. Il faut en premier lieu qu’elle s’adapte au programme :
- une pagaie de surf doit avoir une pale énorme et un shaft court et raide à la mort
- une pagaie polyvalente aura moins de surface et un shape plus élancé
- une pagaie de progression aura beaucoup de volume au regard de sa surface et un shaft très doux
- une pagaie de LD sera hyper nerveuse avec une répartition du dynamisme dans le shaft très étudiée et un volume de voilure minimum au regard de sa surface qui elle sera généralement importante et liée au gabarit et surtout à la puissance physique du rider.

Aujourd’hui on me demande deux pagaies :
- les gars qui SUPent depuis deux ans et plus en surf veulent des voilures de grande surface
- les autres veulent le plus souvent une voilure très petite. C’est un pur constat. Dans ma découverte du SUP, j’ai eu les mêmes envies. En effet, la rame se construit, c’est quelque chose qui s’apprend et autour duquel notre corps s’adapte. Ca ne se fait donc pas en un jour.

Au début, on a besoin de surface pour trouver de l’équilibre par l’appuis. Ensuite on veut de la cadence pour aller plus vite sans forcer plus. Et après on veut de la puissance pure pour une réactivité maximale. (Tout ceci pour une pratique surf).

Cela correspond souvent à une évolution de la technique de rame en lien direct avec celle de surf, une modification des objectifs, et une évolution des performances physiques.

A ce sujet, on constate qu’en phase 1, celle de la découverte, les jambes et le haut du dos bossent fort. En phase deux, progression, on vérrouille tous les rotateurs. Le corps se fige contre la torsion (plus d’obliques, de fixateurs jambes/hanches/dos). En phase 3, le corps apprend a se délier à bon escient. On contracte juste ce qu’il faut quand il faut et le reste du corps est détendu pour aller chercher de l’extension. Ces phénomènes sont primordiaux dans l’analyse de la rame et donc le choix de la pagaie.

Physiquement, la phase 1 est celle des courbatures, du mal de nuque, des épaules douloureuses. La phase 2 est celle de la barre dans le dos, des trucs bizarres dans le ventre et du mal de genoux. La phase 3 suit une tension extreme du dos et des muscles postérieurs : les fesses en béton, les ischios, les mollets, la chaine des paravertébraux ultra tendus, etc... Tout ce qui retient le corps dans sa chute en avant à l’immersion de la pagaie est ultra sollicité en fin de phase 2. Il est temps de retrouver de l’appui pour aller chercher une extension complete et un équilibre dans les tensions entre les deux trajets de voilure : immergé et aérien. En effet, si on sait que l’appui à l’immersion va être franc, on pourra jeter le corps en avant avec moins de retenue. Du coup on pourra aller chercher plus loin devant et tirer plus loin derrière.

Du point de vue de la technique de rame :
- la phase 1 est celle des essais/erreurs. Tout est bon pour s’en sortir.
- la phase 2 est celle du trajet court. On va chercher moins loin et on sort plus tôt (aux pieds en général). On augmente la cadence de rame. On fait beaucoup de choses dans un espace/temps réduit. L’équilibre est meilleur et on gagne en vivacité.
- la phase 3 est celle où on gomme les repères pour chercher plus de performances. On augmente fortement les trajets, on ralentit les passages immergés, on focalise sur l’accélération. C’est une phase où on se crée des réserves de vitesse et de puissance. Les phases 1 et 2 sont acquises, donc à tout moment on revient sur ces savoirs anciens pour s’adapter. En cas de fatigue par exemple, on va revenir sur une technique de phase 2, voir 1.

Rien n’est figé. Il faut suivre cette évolution globale du corps, de la technique et du quiver.

La phase 4 : C’est celle qui nous rapproche de l’eau vive. Sur un SUP de 5’, hors de question de ramer comme sur une 8’. Il y a un monde entre les deux, tout comme en surf classique. Physiquement, l’effort est énorme. Les appuis sont à la fois fermes et dosés. Les vérrouillages rotatifs sont extremes. La phase de rame est d’une complexité folle et donc génératrice de fortes tensions qui doivent instantanément s’effacer dès le take off. La technique de la phase 4 est d’une précision extreme et utilise TOUTES les techniques en même temps. On rame en ligne, en S, en C, à 45°, très immergé, très court ou très long selon... C’est très complexe mais ça marche. Peu de gens sont arrivés à cette phase.

Pour conclure, je voudrais dire que mon rôle de précurseur est de baliser le chemin de ceux qui entrent dans ce sport puis de les accompagner au mieux, simplement en leur disant ce que nous avons rencontré dans notre découverte de ce sport magnifique. Chacun fait selon ses feelings et se construit son surf.

Il n’y a aucune règle, juste de l’adaptation à une évolution du sport et de chacun.

PS : les longueurs de pagaies : Certains essayent en vain de démontrer des règles de calcul imparables. Je voudrais dire que c’est viable à condition de l’adapter aux 4 phases citées ci dessus. En effet, on constate que dans la phase 1 les gens rament mieux long et lourd. Dans la phase 2, ils rament un peu plus court et beaucoup plus light. Dans la phase 3, ils rament très court et moins light. Dans la phase 4, ils rament un peu plus long que dans les extremes de la phase 3, plus light et moins raide.

Laurent
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